C’est devenu, au fil des saisons, l’une des marques de fabrique du CO Vincennes : l’organisation de stages hebdomadaires lors des vacances scolaires. Ouverts dès les U6 et jusqu’aux U14, ils sont le prolongement naturel des entraînements tout au long de la saison. Avec, comme l’explique Hugo Sanda, qui préside à leur bon déroulement, l’opportunité de se bonifier dans la rigueur qui sied aux apprentis footballeurs.
« L’objectif, c’est le perfectionnement, autrement dit, d’essayer d’améliorer tout ce qui, par la force des choses, ne peut être décortiqué en profondeur lors d’une séance classique, laquelle ne dure qu’une heure et demie. En stage, nous avons du temps et nous le prenons ! Nous sommes parfois deux éducateurs pour dix enfants, ce qui offre la possibilité de personnaliser les enseignements en fonction des besoins des uns et des autres. On insiste sur ce qu’ils ont le plus de difficultés à réaliser. L’objectif est vraiment qu’ils s’approprient les bases afin d’être ensuite en capacité de réellement s’épanouir et de s’exprimer sur le terrain », résume Hugo Sanda.
Un maître mot, l’exigence tous azimuts
Dans ces conditions, les axes à prioriser sont connus : la maîtrise du ballon, la coordination… en somme, tous les fondamentaux au programme de l’école de foot. Avec diverses déclinaisons au fil des sessions afin de faire découvrir les diverses thématiques sous des angles distincts et d’éviter de tomber dans la routine. Si les exercices sont susceptibles de varier, le fil conducteur, lui, demeure immuable… à l’image des attendus technico-tactiques de la discipline !
Le déroulé de tout stage est l’objet d’une planification savamment élaborée en amont par Hugo Sanda. Elle couvre l’ensemble des points incontournables (les contrôles orientés, les passes, les volées, le jeu de tête, le dribble etc.) et est identique quelle que soit la catégorie d’âge. Une bonne manière de s’assurer que l’ensemble des participants ait travaillé les mêmes choses. Le découpage d’une journée obéit au même principe : le matin, on dissèque un élément et l’après-midi, on le met en pratique lors de mises en situation ou d’oppositions. Outre la gestuelle proprement dite, l’accent est mis quotidiennement sur la motricité ainsi que sur les fameux jonglages que certains appréhendent tant…
« Ressortir du stage avec le sentiment d’avoir progressé »
Avec un maître mot, martèle Hugo Sanda : l’exigence tous azimuts, tant sur le pré qu’en dehors. L’encadrement veille à ce que ses ouailles adoptent des comportements adéquats, aussi bien pour ce qui est du fair-play que du rapport à l’Autre dans le cadre de la vie de groupe. Avec, pour ceux qui enfreignent la règle, l’obligation de rédiger de leur auguste plume une lettre d’excuses adressée au groupe afin de responsabiliser et non de culpabiliser ceux qui ont failli.
« Plus largement, l’enfant doit ressortir du stage avec le sentiment d’avoir progressé et avec un bagage technico-tactique étoffé. Même si l’on est dans le ludique, il faut qu’il reste une trace de tout ce qui a été revu », explique Hugo Sanda. Cette maturation est en particulier quantifiée sous la forme de tests qui ont lieu respectivement le lundi et le vendredi afin de mesurer le chemin accompli. Ils portent sur le jonglage (des deux pieds !), la conduite de balle et la vitesse sur seize mètres. « Il est essentiel que le jeune footballeur puisse de lui-même identifier les points qu’il doit plus particulièrement optimiser, qu’importe qu’il aspire à jouer en compétition ou simplement en loisir, justifie Hugo Sanda. Dans les deux cas, le stage constitue une plus-value car il est important d’avoir les acquis minimaux pour jouer correctement au ballon et se faire plaisir. »
Le respect permanent des gestes barrières
Enfin, un corps sain requérant un esprit qui le soit tout autant, il est fréquent que la semaine soit entrecoupée de moments à visée culturelle. Le tout sous différentes formes, qu’il s’agisse de quizz linguistiques sur le vocabulaire footballistique en anglais et en espagnol, de réviser l’histoire et les règles du jeu ou, éventuellement, d’aller assister à une pièce de théâtre axée sur la confiance en soi. « Cela plaît énormément aux enfants qui y voient là un intermède récréatif et non un prolongement rébarbatif de leur scolarité », sourit Hugo Sanda.
Ultime précision, loin d’être anodine en ces temps de crise sanitaire, la dimension logistique a été privilégiée afin de respecter de manière permanente les gestes barrières et d’éliminer les sources de contamination à la Covid-19. C’est pourquoi, les ballons sont, par exemple, régulièrement désinfectés tandis que l’accès au vestiaire est limité et que les repas sont pris sous forme de pique-nique dans une salle aérée et par tablées de deux, dans un délais court pour ne pas s’attarder en intérieur. Enfin, le lavage régulier des mains et le port du masque sont obligatoires, sauf, bien sûr, lors des entraînements, lorsque seul le ballon et non plus ce satané virus règne en maître.
Alexandre Terrini
Merci à Monsieur Terrini, papa de joueur, pour sa précieuse contribution